LA VALIDATION DES ACQUIS DE L’EXPÉRIENCE (VAE)
Les 7 erreurs fatales à éviter dans un dossier de VAE
Publié par Christina Gierse
Avec un à plusieurs mois de travail, monter un dossier de demande de VAE (Validation des acquis de l’expérience) demande non seulement du temps, mais aussi d’éviter certains écueils.
Le point sur 7 erreurs classiques.
1/ Sous-estimer le travail à effectuer
« Monter un dossier de demande de VAE est un exercice délicat, difficile, car il est rare qu’au cours d’une carrière un individu ait eu à décrire de manière aussi détaillée toutes ses compétences », constate Sylvie Klapholz, directrice de VAE Conseil, un cabinet d’accompagnement spécialisé basé à Paris*. Concrètement, ce dossier implique la rédaction de deux livrets : le premier pour faire sa demande de VAE et le second, plus conséquent, appelé « Livret de validation ». Le travail personnel demandé est important et le candidat doit investir du temps, de l’énergie et de la persévérance. « Certains candidats sous-estiment l’effort personnel que cette démarche va leur demander et abandonnent », regrette Lydia Pelloux, conseillère en VAE au point relais conseil de la chambre de commerce et d’industrie sud Alsace-Mulhouse. La rédaction du livret de validation demanderait à elle seule 4 mois de travail à quelqu’un qui aurait une vie à côté : travail, famille…
2/ Tomber dans le hors-sujet
Sous forme de questionnaire, le livret de validation doit être rédigé avec soin. L’un des pièges principaux est le hors-sujet. « Il faut détailler ses activités et valoriser les compétences développées, tout en prenant garde de répondre précisément à la question », explique Sylvie Klapholz.
3/ Être trop théorique
« Il ne faut pas rédiger un livret de validation comme un mémoire. Il s’agit de prouver au jury, à travers des exemples concrets, que l’on a acquis les mêmes compétences et connaissances que par le biais d’une formation initiale », précise Sylvie Klapholz. Le candidat doit donc utiliser un langage courant pour être compris de tous les membres du jury, mais également faire preuve de technicité dans le vocabulaire pour montrer son savoir-faire.
4/ Faire des fautes
Les fautes d’orthographes et de syntaxe sont évidemment à proscrire. La relecture du dossier par plusieurs personnes est donc fortement conseillée.
5/ Utiliser le « nous » plutôt que le « je »
Monter son dossier de VAE est une démarche personnelle. Le candidat doit donc s’approprier son dossier et rédiger à la première personne en utilisant le « je » plutôt que le « on » ou le « nous ». Ici, il est question de vous, pas de votre entreprise ou équipe.
6/ Hésiter à se faire accompagner
Une démarche personnelle certes, mais l’accompagnement, bien que facultatif, est fortement recommandé. Surtout pour ceux qui ont quitté le système scolaire depuis un moment ou qui sont fâchés avec l’écrit. « Le candidat doit être aidé afin de « remonter le fil » de son expérience et de la traduire en termes de savoirs académiques », confirme Patricia Aspart, responsable de la VAE à l’université Toulouse-1, au département des sciences sociales.
7/ Faire du copier-coller
Dernier écueil à éviter : s’appuyer sur un livret de validation déjà rédigé par un autre candidat. Chaque parcours professionnel est différent, chaque fonction au sein d’une entreprise également… Les décalages entre votre dossier et la réalité de votre parcours seront détectables à l’oral par le jury. Or, au final, c’est bien ce jury qui décidera de vous délivrer, ou non, le précieux diplôme.
Hortense des Dorides
* VAE Conseil : http://www.vae-conseil.com
Pour aller plus loin : http://www.vae.gouv.fr